Un mot complexe
Le Japon, régulièrement encensé pour la qualité de ses produits, vient de connaître quelques ratés en 2017. On se souvient du mea culpa devant la télévision du PDG de Kobe Steel, Hiroya Kawasaki, dont la société avait sciemment menti sur les qualités techniques de ses produits à ses clients, dont Airbus. L’intensification de la concurrence mondiale et des objectifs d’économies d’échelle constantes serait le noeud du problème. «Il fut un temps où le modèle industriel japonais était vanté partout. Mais maintenant davantage d’emplois sont sous-traités et les usines sont délocalisées. Les choses ont changé», déplore Koji Morioka, professeur de l’Université du Kansai interrogé par l’AFP. Nous partageons entièrement ce constat. Nous savons de source sûre quels fabricants ont lâché du lest sur la qualité de leurs produits, mais le phénomène n’est ni japonais, ni propre à une industrie. Dans le couteau on en voit aussi des effets. Cas de cette ancienne gloire déchue des années 1990 (son nom commence par un G…) restée figée dans des process industriels du siècle dernier, qui en est arrivée au point ou des professionnels ne veulent plus les affûter.
Chroma, Kasumi, Masahiro, Takamura, ont une autre optique. Petites structures à taille humaine, ces sociétés font du kaizen, révisant les process régulièrement. Le mot kaizen est la fusion des deux mots japonais, kai et zen, qui signifient respectivement « changement » et « meilleur ». La traduction française courante est « amélioration continue ». Par extension, « analyser pour rendre meilleur ». La notion couvre de nombreux aspects, de la production jusqu’à la vente et nécessite donc une collaboration sur un plan mondial de tous les acteurs.
Découlant de cette notion, nous sommes fiers aujourd’hui de vous annoncer la sortie prochaine d’une nouvelle série Chroma (sans rapport avec le Japon si ce n’est qu’on y a insufflé le meilleur de cette méticulosité nippone). Le “couper” Sport Type 301 va avoir un grand frère, le “couper Turbo”. C’est une dynamique nouvelle, produit situé entre les aciers d’une seule nuance et les aciers feuilletés. Un acier allemand “porté à ébullition” à 60° HRC avec une nouvelle technique d’affûtage en usine en six étapes au lieu d’une. Les premiers retours sont stupéfiants. Tel chef qui cuisine tous les jours avec depuis 4 semaines :”le couteau coupe aussi bien qu’au début”. On n’en espérait pas tant.