Ouf, un an qu’on attendait cela
La beauté sauvage de l’île de Tosa nous revient à temps pour fêter l’automne. Le couteau Haiku Kurouchi brut de forge était tombé en rupture longue l’an passé à la même époque. Submergée par les commandes. La société Chroma avait préféré stopper les livraisons pour remettre à plat la fabrication. C’était comme le taux de remplissage du métro au Japon, 300 % ! Mais contrairement au métro où on bourre jusqu’à plus place et qui est muni de portillons automatiques (une invention japonaise), Kurouchi on ne peut pas bourrer sans sacrifier la qualité. Cela met l’accent sur le difficile et complexe métier de coutelier, un métier manuel “la tête dans le feu”, qui est menacé. Les jeunes ne veulent plus apprendre ces techniques artisanales et se détournent du travail manuel, un problème général dans le monde qui prend de l’ampleur dans un Japon de plus en plus urbain. Entre 200 et 300 Euros pour un morceau de culture.
Autre rescapé habitué des ruptures
Last but not least.
Les tests de pré-vente s’étant révélés satisfaisants, Kasumi VG10 Pro s’ajoute à la gamme en cet automne. Les descendants des samouraïs ont encore frappés. Kasumi se place dans la perspective de ses ancêtres. Le couteau comme le sabre est à la fois utilitaire mais aussi un objet d’art. Dans les temps anciens en effet, les samouraïs se voulaient à la fois guerriers et esthètes. Kasumi s’éloigne des stéréotypes en osant la beauté sans artifices. Il a fignolé pendant quatre longues années jusqu’à trouver un produit qui se détache du lot tout en amenant quelque chose au niveau de la préhension. Ce fut le manche en marbre nuit étoilée avec renfort hypothénar qui évoque les somptueux ornements et costumes de soie des ambigus maîtres de guerre nippons.