Origine du mot Kasane
Le nom “Kasane” représente l’idée de superposition, il vient de l’expression “kasane-no-irome“, faisant référence à l’art ancien de la bonne superposition de couleurs dans le kimono japonais, en fonction des saisons, des évènements, etc…
Ce savoir s’habiller était partie du savoir-vivre des femmes de l’époque Heian (794-1185). Porter la mauvaise couleur à une date inopportune ruinait la réputation des dames. Nous avons fait récemment un topo sur les couleurs au Japon dont nous déclinons quelques exemples sur les manches des couteaux KURO, vous savez donc que noir n’est pas que noir et violet a de nombreuses nuances, usuki murasaki (violet foncé) le jour X de la saison Y, ne pouvait être remplacé par asaki murasaki, son pendant plus clair (lavande), au risque d’être déconsidéré en société.
Les Japonaises revêtaient un fond de robe (hitoe), puis 5 robes de différentes couleurs (isutsu-ginu littéralement les 5 robes), et au-dessus la dernière robe, uwagi. Tout ceci extrêmement codifié, vous pouvez par exemple avoir 5 verts différents en ginu, + hitoe en amarante, mais pas n’importe quels verts, ou 5 tons de rouge + le hitoe en fuchsia. Pour d’autres occasions on mélangeait les rouge avec les verts. Et cela changeait à chaque saison !
Le couteau Kasane by Kasumi, puise son nom de cette expression. Le premier couteau désigné par une femme, Misa Kuromoto, emploie pour son manche du bois de cerisier sauvage yamazakura ou hon-zakura utilisé dans l’ornementation de luxe en raison de son aspect nervuré unique qui fait penser à une superposition de couches.